Une visiteuse assidue de Flexitarisme.com – que je remercie d’ailleurs – m’a suggéré de faire un article sur le fromage analogue.
Qu’est-ce que le fromage analogue ?
Il s’agit d’un produit artificiel qui imite le fromage mais n’en a aucune caractéristique nutritionnelle. Il est notamment présent dans les pizzas, lasagnes, cheeseburgers et autres plats industriels.
Il existe deux versions de fromage analogue inventées par Cargill, un fabricant américain de produits pour l’industrie agro-alimentaire implanté dans 63 pays.
L’un est une pâte composée de 15 % de protéines laitières, d’huile de palme et d’exhausteurs de goût qui existe depuis 2007. L’autre appelé « Lygomme ACH Optimum, » destiné au marché européen et datant de 2009, est composé de trois amidons, d’un galactomannane (E 410,412, 417), d’un carraghénane (E 407), tous deux gélifiants, et d’arômes.
A noter, le Lygomme coûte 60 % de moins que l’autre fromage analogue qui lui même est trois fois moins cher qu’un vrai fromage.
Comment reconnaitre le fromage analogue ?
Contrairement à ce qui est écrit dans beaucoup d’articles qui circulent sur le Web, la Commission européenne n’a pas autorisé l’emploi de l’appellation « fromage » pour le fromage analogue.
Au contraire, un règlement européenne de 2007 dit « OCM unique» impose (annexe XII) que la dénomination « fromage » soit réservée aux produits laitiers (« produits dérivés exclusivement du lait, étant entendu que des substances nécessaires pour leur fabrication peuvent être ajoutées, pourvu que ces substances ne soient pas utilisées en vue de remplacer, en tout ou partie, l’un quelconque des constituants du lait ». Ainsi un « fromage artificiel » ou « fromage analogue » ne doit pas être appelé fromage en Europe.
En France, un décret du 27 avril 2007 définit « fromage » comme étant réservé au « produit fermenté ou non, obtenu par coagulation du lait, de la crème ou de leur mélange, suivi d’égouttage ». Les caractéristiques concernant l’extrait sec, la teneur en matière grasse et l’origine du lait, doivent figurer sur l’étiquetage.
Voilà, nous ne le dirons jamais assez, lisez attentivement les noms des produits que vous achetez et scrutez les étiquettes : un râpé n’est pas forcément un fromage râpé !
Rien ne remplace après tout, le morceau d’emmenthal de gruyère ou de comté que l’on râpe soit même juste avant dégustation…
Merci Jocelyne pour cette suggestion d’article, vous aussi, n’hésitez pas à suggérer de nouveaux sujets qui vous tiennent à coeur.
Sans remettre en cause le jugement global sur cet ersatz, comment peut-il coûter 200% de moins que du vrai fromage ? On est payé pour en manger ?…
Merci pour ce commentaire et pour votre vigilance… ah les pourcentages, voilà qui nous rappelle des moments comiques de cours de mathématiques… l’article a été corrigé pour indiquer qu’un formage analogue aux protéines de lait coûte trois fois moins cher qu’un vrai fromage. Merci encore d’avoir pris le temps de nous signaler cette erreur.
Bonjour, j’ai une pizzeria et je travaille avec de la mozzarella (mais pas de bufflonne), comment être sûr de l’authenticité du produit s’il vous plaît? Merci.
En y faisant toi-même, il y a sur le net quantités de recette, surtout en italien.
Bonjour, je m’interroge quant aux brochettes de boeuf au fromage nique l’on peut trouver dans les vrais faux restaurants japonais. Fromage analogue ou pas selon vous ?
Merci pour toutes ces informations. Si l’on parle de pourcentage il faut être clair: nous partons d’un coût de 100 pour un vrai fromage de lait, le premier produit analogue de Cargill commercialisé en 2007 coûte 3 fois moins cher que le vrai fromage soit 33,33 et le Lygomme ACH Optimum, »commercialisé Europe depuis 2009 coûte trois fois moins cher que le premier ce qui nous porte le prix du Lygomme ACH Optimum, » à 11,11/100% du vrai fromage soit neuf fois moins cher.